mARIELA SR/Coline fanon
Octobre 1987, après avoir effectué, légalement, toutes les démarches d’adoption auprès d’une association belge agréée par le Service National de l’Enfance : monsieur et madame Fanon adoptent une petite fille : Mariela. Née en novembre 1986 au Guatemala, et âgée de 11 mois. Elle sera naturalisée belge et portera, officiellement, le nom de Coline Fanon. La fillette vit une jolie enfance, auprès d’une famille aimante.
Elle est maman à son tour de deux enfants. Elle est passionnée de piano, de photographie et voyage dès qu’elle en a l’occasion.
À 31 ans, elle se plonge dans son dossier d’adoption. Elle y remarque rapidement des incohérences. Au fil de ses recherches, elle lit des articles signés par le journaliste d’investigation franco-hondurien, Sebastien Escalon, qui lève le voile sur un trafic d’enfants dans les années 80.
Elle contacte ledit reporter et ensemble, ils commencent àrechercher activement la famille biologique de Coline. En épluchant, entre autres, Facebook, ils remarquent que chaque année, àla date du 7 novembre, une certaine Lorena poste une photo d’un bébé, symbolisant la perte d’un de ses enfants.
30 novembre 2017, Coline retrouve sa mère et lui écrit : « Maman, je ne suis pas morte ». Lorena reconnaît Mariela.
Janvier 2018, en rencontrant sa mère et sa famille au Guatemala, elle renoue avec 31 années de vie volée, vendue. Lorena avait cru ce qu’on lui avait dit : son enfant était mort et enterrédans une fosse commune sous x. Coline se croyait être adoptée car abandonnée par sa mère.
En novembre 1986, le bébé – qu’elle était – a étévolé et séquestré dans une maison, attaché par les pieds, aux barreaux d’un lit durant 11 mois.
Au Guatemala, son décès n’a jamais étédéclaré ; ni son adoption, enregistrée.
Coline réalise que son adoption frauduleuse fait partie d’un très important trafic international d’enfants. Son cas est, certainement, loin d’être isolé.
En quelques jours, Coline créée le collectif RACINES PERDUES- RAÍCES PERDIDAS.
Elle est àprésent Mariela SR- Coline Fanon.
Toujours en 2018, le nombre de victimes belges, françaises et hollandaises s’accroit. Le parquet fédéral belge ouvre une enquête.
Elle est àce jour constituée partie civil dans le dossier judiciaire diligentépar le parquet fédéral Belge.
En 2020, Coline décide de raconter son histoire, son combat dans le livre intitulé Maman, je ne suis pas morte.
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