Kronique : Ninn tome 1 et 2
Les Kroniques par les Filles, ce sont des chroniques, par un septuor féminin de libraires et étudiantes, de romans et bandes dessinées publiés par Kennes Editions.
La Kronique de @Lechoixdesofie : Ninn – tome 1 de Darlot & Pilet
Vous avec votre ticket de métro ?
Bien.
Dirigez-vous maintenant vers la station Chatelet. C’est là que vous allez la voir pour la première fois, la jeune fille aux cheveux mauves. Elle, c’est Ninn !
Et son histoire est très, très intéressante.
Vous allez me dire qu’on a rêvé mieux comme décor que le métro Parisien, endroit bruyant et désagréable, plein de mauvaises odeurs, avec beaucoup trop de monde. Soit, mais cette fois laissez-vous guider par Ninn.
Ninn est pleine de mystère, à commencer par le fait qu’elle est retrouvée bébé dans le métro par deux ouvriers qui deviendront ses deux tontons adoptifs débordant d’amour (déjà, je trouve ça trop chouette comme sujet).
À travers sa joie de vivre et sa fascination, vous allez découvrir l’univers où elle a grandi, elle en connaît chaque recoin. Vous remarquerez rapidement que l’endroit est finalement comme une ville à part entière, formé par un réseau complexe (et pas mal d’autres détails saugrenus, comme le « wagon-aspirateur »).
Et on pourrait croire que ce mode de vie, adorée par Ninn, lui conviendrait à long terme.
Erreur.
Curieuse et intrépide, elle est bien résolue à connaître le mystère de ses origines et à vous embarquer avec.
Ces récentes recherches, d’ailleurs, l’amèneront vers de curieuses apparitions de papillons, un drôle d’excentrique, un tigre de papier et… La Ligne Noire, station de métro oubliée.
Et sans vous en rendre compte, telle une Alice aux pays des merveilles 2.0, vous aurez basculez dans un univers singulier, fantastique et coloré mais néanmoins dangereux.
Pour un premier tome, vous ne serez pas sans reste. Au-delà de poser les bases, les auteurs arrivent à assouvir nos questions tout en nous tenant en haleine pour la suite. Point très apprécié pour une bande dessinée.
Parfait équilibre aussi pour les illustrations, à la fois sombres et moroses (qui rappelle bien l’idée du métro finalement) mais aussi lumineuses et colorées (à l’image de Ninn) qui rendent cette histoire réaliste et poétique.
D’ailleurs, j’ai beaucoup aimé l’idée des papillons représentant les idées perdues des voyageurs.
Ah, voilà mon arrêt, je vous laisse donc ici.
J’espère que vous serez tenté de prolonger le voyage avec Ninn et son Tigre de papier.
@Lechoixdesofie