CP : Le procès Mawda
Plaider, c’est raconter l’autre. Et ici, c’est raconter la déshumanisation des migrants et la condamnation d’un bouc émissaire.
Dans la nuit du 16 au 17 mai 2018, sur une autoroute à proximité de Mons, un policier tire un coup de feu en direction d’une camionnette transportant des migrants et provoque un drame que le pays entier ne peut oublier : la mort de Mawda, une petite fille kurde de deux ans.
Avocat aux côtés du policier accusé, j’ai éprouvé le besoin de raconter ce procès, parce qu’il dépasse l’horreur du fait divers de la mort d’une enfant. Tout, dans ce dossier, fut le symbole de la déshumanisation.