Tête-à-tête avec Geneviève Guilbault et Marilou Addison

A l’occasion de la sortie de leur chick-lit “Maman Taxi“, Geneviève Guilbault et Marilou Addison, répondent à nos questions. 

Au grand magasin
Pouvez-vous vous présenter pour nos lecteurs européens ?

MARILOU : Disons que comme Obélix, je suis tombée dans le monde du livre quand j’étais toute petite ! Ma mère étant auteure, c’était difficile de ne pas m’y intéresser. J’ai donc fait des études universitaires en littérature et après la naissance de mes trois enfants, je me suis lancée à temps plein dans l’écriture. Après plus d’une centaine de romans à mon actif, j’ai élargi mon créneau. J’écris maintenant autant pour les jeunes que les moins jeunes, et quasiment dans tous les genres : aventure, humour, amour, horreur…

GENEVIÈVE : J’ai toujours été une passionnée de lecture. Enfant, je sillonnais les bibliothèques de mon quartier à la recherche de nouveaux livres à me mettre sous la dent. Ce n’était jamais assez ! Je n’avais pas en tête de devenir auteure, toutefois. Non, je voulais devenir vétérinaire ou hôtesse de l’air. Finalement, j’ai travaillé pendant plusieurs années comme éducatrice en petite enfance. Ce n’est qu’après avoir eu mes propres enfants que le besoin d’écrire s’est fait ressentir. Mon premier roman, c’est pour mon fils que je l’ai écrit ! Et je me disais : « Si un éditeur accepte de me publier, je quitte mon emploi et je me lance à pieds joints dans l’aventure ! » Vous vous doutez de la suite… J’ai maintenant le bonheur d’écrire tous les jours et de vivre de ma passion.

 Pouvez-vous nous pitcher votre roman en quelques mots ?

Quelle mère n’a jamais fait le taxi pour son jeune ? Particulièrement quand il est inscrit dans une équipe de foot ! C’est le cas pour les deux mamans de notre roman. À travers cela, elles vont vivre les hauts et les bas d’un déménagement, d’une trahison et d’une séparation. Il ne faut pas non plus oublier la romance… Car il s’agit bel et bien d’une comédie romantique ! Sous le signe de l’humour, nos taxi mamans vont bel et bien tomber en amour !

D’où vous-vient votre inspiration ? Ce sont des situations vécues ?

De partout, évidemment. Mais en ce qui concerne la série des MOMS (car il y a d’autres romans parus au Québec), je crois pouvoir dire que nous avons de l’expérience dans le domaine. Nous avons passé assez d’heures à suivre nos enfants dans leurs sports pour pouvoir écrire encore plusieurs romans sur le sujet ! C’est qu’il y a bien des spécimens, là-bas… Du papa trop intense à la mère qui ne fait que regarder son cellulaire à longueur de journée. Des parents hyper impliqués qui jouent au taxi presque tous les soirs, on en connaît, puisque c’est très près de notre réalité. Je crois que les lectrices vont se reconnaître dans notre roman et par le fait même, elles pourront en rire.

Quel genre de maman êtes-vous ?

MARILOU : J’ai trois ados. Tous des garçons. J’imagine que ça joue sur le genre de mère que je suis… Ça n’a pas toujours été très facile, surtout en bas âge, mais leur adolescence est certainement la période la plus facile de notre vie de famille. Je suis très proche de mes enfants et je crois que je suis assez ouverte avec eux. Côté discipline, on repassera, mais par chance, j’ai de bons jeunes, qui ont adopté des valeurs qui me sont chères.

GENEVIÈVE : Je suis la mère de deux adolescents de 15 et 17 ans. Je me considère comme une personne douce et calme, mais tout de même exigeante. Une main de fer dans un gant de velours, quoi ! Je soutiens et j’accompagne mes enfants dans chacun de leurs défis dans le but de faire d’eux des adultes autonomes (et responsables, je l’espère !). J’essaie d’être le plus possible à l’écoute de leurs besoins. Mais bon, à l’adolescence, on a DES TAS de besoins, alors je ne peux quand même pas tous les satisfaire ! 😉 

Nous vous connaissons déjà dans d’autres séries mais plus jeunesse, pourquoi écrire de la chick-lit ?

MARILOU : J’aime écrire de tout. J’aime aussi me lancer des défis. Suis-je capable d’écrire ce type de roman ? Et celui-là ? Je repousse mes limites. Ça fait du bien aussi de varier, de changer et de ne pas stagner. De plus, comme j’ai déjà écrit pour les adultes (de l’horreur), j’avais le goût d’écrire dans un autre genre, mais toujours pour ce même lectorat.

GENEVIÈVE : C’était un réel défi pour moi de passer à l’écriture pour adultes. Ça me faisait peur, je l’avoue, mais j’étais prête à tenter le coup. Pourquoi ? La question est plutôt : pourquoi pas ? Les parents qui ont découvert ma plume grâce à leurs enfants peuvent maintenant explorer un tout autre univers. Et j’avoue que j’en suis plutôt fière !

Avez-vous d’autres projets ?

Du côté des adultes, nous avons l’intention d’écrire encore plusieurs romans de style chick-lit. D’ailleurs, on adore travailler ensemble. Ça nous stimule beaucoup. C’est comme une bouffée d’air frais dans nos calendriers d’écriture particulièrement chargés. Pas question d’arrêter ! Pour les jeunes, nous continuons nos séries jeunesse. Les DIY de Maélie et le Journal de Dylane pour Marilou, ainsi que sa nouvelle série qui vient de voir le jour, intitulée Snooze, pour un public « jeunes adultes ». Du côté de Geneviève, plusieurs titres sont encore à paraître dans ses séries Textos et cie et Céleste la licorne. Bref, ce ne sont pas les projets qui manquent.

Comment écrit-on à 4 mains ?

D’abord, il faut dire que ce fut carrément un coup de foudre littéraire entre nous deux. Nous avons pris la chance, sans même nous connaître, de travailler ensemble. Et ce fut tout de suite un plaisir. Nous avons décidé, pour nous simplifier la tâche, de créer deux personnages, puis de les faire vivre et évoluer.

Avant de commencer l’écriture, on se rencontre (quand c’est possible) pour discuter de la trame du récit. On repart ensuite chacune chez nous avec un tas d’idées. On s’appelle chaque matin pour discuter de notre écriture de la journée. Ça nous permet d’assurer une uniformité dans notre histoire, les lieux, les personnages, le temps qui passe, etc… et de papoter un peu, beaucoup, parfois trop longtemps !  Nous écrivons notre chapitre du jour simultanément. L’une l’envoie à l’autre, qui le lit, inscrit des commentaires et des suggestions, et ajoute son chapitre, avant de retourner le document. Et ainsi de suite jusqu’à la fin de l’histoire. Ce qui est génial avec cette méthode, c’est que ça nous permet de faire une grosse direction littéraire sur la partie de l’autre afin de bonifier le récit. Une recette gagnante !

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