Tête-à-tête avec Marilou Addison

Fév 1, 2022 | K16, Marilou Addison

A l’occasion de la sortie d’Éclipse, le premier roman de notre nouvelle collection K16, l’auteure, Marilou Addison, répond à nos question. 

Revanche de Mélie
Marilou, comment vous est venue l’idée d’écrire Éclipse ?

C’est d’abord le thème qui m’a allumé. Je tenais à traiter du suicide chez les jeunes. De l’issue fatale d’un adolescent qui poserait ce geste. Et de ceux qui restent. De leur détresse, de leur peine. Mais je tenais aussi à montrer l’espoir. Pas seulement le désespoir. D’où l’idée d’écrire l’histoire de ces deux jeunes filles.

Pourquoi avoir choisi Éclipse comme titre ?

Le titre est en lien direct avec la finale du roman. Je cherchais quelque chose de fort mais qui, en même temps, ne dévoile pas tout. L’éclipse, c’est l’effacement, la perte d’une personne. C’est l’absence. C’est la lumière qui disparaît. Et ensuite, qui revient. Je trouvais que tout en était très poétique, ce titre disait tout.

Que vouliez-vous montrer en mettant les vies de Léa et Amandine en parallèle ?

C’est un peu comme les deux revers d’une médaille. L’une des deux filles a perdu l’espoir, tandis que l’autre ne veut pas lâcher prise. Elle s’accroche à sa vie pourtant difficile et est prête à se battre pour être heureuse. J’aimais l’idée de décrire leur vie en parallèle, de manière à les faire évoluer sous les yeux des lecteurs et lectrices.

Le destin de Léa était-il pour vous inévitable ?

En fait, dès le début de mon écriture, je savais quel serait le destin de Léa. Même si ça me troublait d’écrire ce genre de scènes, je tenais à le faire. À ne pas m’arrêter en chemin. Et ainsi, montrer que certains se rendent jusqu’au bout dans leur détermination. Malgré la peine et la douleur qu’ils laissent derrière eux. Il était important pour moi de montrer tous les impacts qui peuvent en découler.  

Que diriez-vous à un adolescent qui, tout comme Léa, ne voit plus l’intérêt de vivre ?

Je lui dirais que derrière les épreuves et la douleur, il y a encore de l’espoir. Il y a des gens qui tiennent à nous, qui sont là pour nous aider, même si on ne les voit pas quand on est englouti dans nos problèmes. La vie familiale de Léa fait en sorte qu’elle ne parvient pas à s’en rendre compte, malheureusement.

Que pensez-vous du fait d‘aborder des thèmes difficiles comme le suicide avec des adolescents ?

Pour être honnête, c’est justement le fait de pouvoir aborder des sujets plus difficiles qui m’intéresse, lorsque j’écris pour les adolescents. Je veux pouvoir les toucher et les émouvoir. Voilà pourquoi mes récits pour ce groupe d’âge sont majoritairement réalistes.

Que ressentez-vous en sachant que votre roman sera le premier roman à représenter K16, une collection qui permettra d’aborder avec des adolescents des sujets chocs ?

Ça me touche, évidemment, et j’espère qu’il donnera le goût aux lecteurs et lectrices de plonger dans tous les romans qui leur seront offerts dans cette nouvelle série. Je vois cela comme une bonne nouvelle. Les adolescents ont besoin de ce type de récits.

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